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Objectif : Aventure!
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6 juillet 2006

02.07 au 4.07 : Putre et Parc National Lauca

Le terminal de bus pour Putre n'est qu'un bout de trottoir dans un quartier désert encore plongé dans l'obscurité, mais le temps que le bus s'élance et il fait jour. Une fois sortis de la ville, nous suivons une vallée verdoyante noyée dans un épais brouillard tout en gagnant de l'altitude; puis la route quitte la vallée pour regagner le désert orangé dans le soleil levant, laissant une mer de brume derrière elle. Peu à peu le désert cède la place à un paysage typique de l'Altiplano, et lorsque le bus atteint Putre vers 10h, le soleil est déjà impitoyable.

Seuls deux autres touristes ont fait le même voyage: Anita et Erik, un jeune couple franco-suisse ayant déjà pas mal bourlingué autour du monde ces derniers mois. On ne peut pas dire que le village soit envahi par les touristes; en fait il est totalement désert. Mais il est vrai que nous sommes dimanche, et que la plupart des touristes visitent la région en un jour, depuis Arica. Totalement suicidaire vu le dénivelé: Arica est au bord de la mer, Putre est à 3500 m, et le point le plus haut du parc national Lauca à plus de 4500 m! Ces excursions sont d'ailleurs nommées "Soroche Tours", soroche étant le nom donné au mal des hauteurs dans l'Altiplano...

Nous choisissons donc sagement de nous acclimater pendant deux jours, car nous ne sommes pas bien vaillants à la descente du bus, et nous sommes tous trois en route vers La Paz; pas question d'avoir le palpitant qui lâche d'ici là. Heureusement, dans ce village fantôme, ce ne sont pas les distractions qui manquent: faire des siestes, cramer le jour au soleil, geler la nuit, se diriger lors de coupures de courant nocturnes, et essayer de trouver le sommeil les nuits où un vent d'une violence inouïe semble vouloir arracher le village à sa montagne. Tout ce qui n'est pas bien arrimé est instantanément mis sur orbite, et quand ce qui retombe fait trembler le sol en ciment, le vacarme est tel que j'ai l'impression qu'il pleut des minibus.

Après deux jours de ce régime, il est enfin temps de visiter ce fameux parc national. Les quelques agences locales, aussi fréquentées que le village, ne sont pas très empressées de nous vendre quoi que ce soit, mais nous finissons par trouver un véhicule et un chauffeur, indien Aymara pur souche qui nous parle en petit nègre même si je m'échine à construire des phrases parfaites. Touristes y'en a pas parler espagnol...

lama_policier

Contrôle du véhicule par un lama policier (très rare...)

Volcans, montagnes, lacs, tout cela me laisse un air de déjà vu, mais pour le touriste qui débarque c'est une vraie aubaine, un concentré d'Altiplano comme il y en a peu. La faune est abondante et peu farouche; Lamas, vigognes, viscachas (ces petits lapins à queue d'écureuil), sans parler d'innombrables espèces d'oiseaux, c'est un véritable zoo qui s'offre à nous.
Nous faisons également une halte au village de Parinacota, face au volcan du même nom et au bord du lac de Cotacotani; un  hameau  lui aussi doté d'une vie aussi trépidante  que celle de Putre, composé de 15 familles dont une vingtaine d'enfants, tous parqués derrière les murs de l'école. Peu après le lac Chungarà, qui se détache devant le volcan Sajama, le plus haut sommet de Bolivie (un cône de plus de 6500 mètres), nous atteignons la frontière, que nous avons prévu de passer le lendemain. Je suis je dois l'avouer assez impatient de retrouver l'atmosphère unique et polluée de La Paz!

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