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Objectif : Aventure!
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8 juillet 2006

05.07 au 08.07 : La Paz

La Paz!

Je retrouve ses ruelles aux dénivelés interdits aux cardiaques, son chaos routier permanent entretenu par d'innombrables bus, minibus et taxis crachant une pollution âpre dans l'air raréfié, et sa faune bigarrée mêlant indiens tout droit sortis d'un album d'Hergé et touristes désespérément en quête d'authentique. Peu de choses ont changé depuis ma dernière visite; moins de cartes postales car plus de cybercafés, et des téléphones portables partout.

Ceci mis à part, toutes les ethnies touristiques continuent de se mélanger allègrement: Les vacanciers retraités néo-babas-cool en sandales, les jeunes mimétiques qui se déguisent en Aymaras dans un indigeste mélange de matières et de couleurs directement issus des tiendas à gringos, les routards au long cours entièrement vêtus de fibres high-tech dérivées du pétrole (tribu dont je fait partie) et divers autres au carrefour des genres, tous les mêmes et malgré tout tous différents. Une tour de Babel andine où suivant ses origines ont parle fragnol (mélange de français et d'espagnol de cuisine) ou spanglish (mixture d'anglais et de restes d'espagnol rescapés du collège).

J'arpente les rues, flâne comme n'importe quel autre touriste devant les étals de tissus bariolés (dont les couleurs envoûtantes semblent crier "achète-moi, achète-moi, je serai une nappe à nulle autre pareille qui transformera ton petit intérieur triste de travailleur stressé en oasis de paix et de joie" et on a bien envie de les croire), et me noie dans ses marchés surpeuplés débordant sur les routes.
De toute façon, il est impossible de se perdre. Si vous vous êtes aventurés trop loin sur les flancs du cañon, là où les maisons semblent défier la gravité et où les minibus se prennent pour des funiculaires, il suffit de redescendre pour retrouver l'artère principale, tout au fond de la ville; et si là vous ne retrouvez toujours pas votre chemin, oubliez les cartes géographiques et achetez un chien d'aveugle.

Calle_Sag_rnaga

Calle Sagàrnaga, autoroute à touriste

Comme la plupart des visiteurs, Erik, Anita et moi avons trouvé refuge en plein ghetto touristique, pour partager une chambre donnant sur une rue où l'on klaxonne, s'interpelle et même, lorsque la discothèque du coin est ouverte, s'insulte copieusement, jusqu'au petites heures du matin. Pourtant nous avons bien cru ne jamais arriver ici; le lendemain de notre escapade dans le parc national, la tenancière de notre hospedaje à Putre nous a abandonnés sur la route de la Bolivie en nous disant qu'elle avait réservé et payé trois places dans le bus orange de 11 h 30.

Une fois dans le bus, on nous assure qu'aucune réservation n'a été faite, et que nous devons soit payer soit descendre. Devant notre refus de payer une seconde fois, nous sommes débarqués manu militari face à une bâtisse déserte des gardes du parc, au milieu de nulle part, à 4500 m. d'altitude.
Un doute de dernière minute me traverse l'esprit, et la réponse à ma question nous évite de redescendre étrangler la tenancière qui vient de perdre sa présomption d'innocence: il y a en effet deux bus oranges quasiment identiques sur ce parcours, à 30 minutes d'intervalle, et nous sommes montés dans le premier, qui évidemment n'était pas le bon...
La Paz, ça se mérite, et cette fois je compte bien en profiter à fond!

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