Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Objectif : Aventure!
Objectif : Aventure!
Publicité
Objectif : Aventure!
Archives
2 février 2007

Retour à La Paz, part. II

Je glande pendant deux jours dans l'onctueuse chaleur de Lima (et profite des scéances de ciné à 1,20 USD) avant de me décider à affronter l'air raréfié de l'Altiplano. Six semaines auparavant, à l'aller, j'avais fait d'une traite le trajet La Paz-Lima en bus; 30 heures non-stop (à part pour des contrôles douaniers très latinos), ce qui doit être mon record toutes catégories: même la traversée de l'Inde en train dans sa plus grande largeur ne m'avait pris me semble-t-il que 28 heures...
Peu enthousiaste à l'idée de revivre cet enfer en sens inverse, j'opte pour une technique mixte: Avion de Lima à Juliaca, petite ville au bord du Lac Titicaca, puis bus jusqu'à La Paz, avec une nuit d'arrêt forcé à Puno. Un tiers plus cher qu'à l'aller, mais normalement bien moins crevant.

Si de l'extérieur l'avion de la compagnie locale n'a rien de particulier, l'intérieur à une apparence défraîchie qui fait passer la flotte d'EasyJet pour des jets privés grand luxe. Après avoir fermé la porte, l'avoir contemplée d'un air dubitatif, rouverte puis refermée, l'hôtesse va finalement chercher deux de ses collègues masculins qui la rouvre pour la claquer comme une vulgaire portière de Fiat 500. Ils affichent un air du genre "c'est pas top mais ça devrait tenir". Bon, de toute façon, étant en T-shirt, en cas de dépressurisation à 10.000 m, je devrais être instantanément cryogénisé avant même d'avoir pu saisir le masque à oxygène. 

Mais la vieille carcasse tient bon, et après un peu plus d'une heure de vol nous nous posons à Arequipa, à 2800 m. d'altitude, pour une courte escale, puis redécollons pour un court vol de 20 minutes vers Juliaca. L'appareil passe juste entre les deux plus haut sommets de la région, dont les pics enneigés jouent à cache-cache avec les nuages; la vue est spectaculaire. La trajectoire l'est aussi; toutes les conditions sont réunies pour avoir un maximum de turbulences, et les gosses présents dans la carlingues ont juste le temps de remplir les sacs à vomi avant l'atterrissage.

Accueil en grande pompe à l'Aéropuerto Internacional de Juliaca (dont la modernité et la superficie rivalise avec une vieille gare de banlieue européenne) par un groupe de musique andine qui s'époumone dans ses flûtes, sans doute pour achever le touriste qui aurait par miracle survécu à l'altitude. Je viens de passe de 0 à 3900 m. en deux heures, et j'ai l'impression que mon cerveau fait des bulles.
J'arrive à Puno juste à temps pour constater que quelle que soit la saison, lorsque la nuit tombe, on se les gèles toujours autant dans ce bled où seul les restaurants à touristes exhibent de manière obscène leur cheminée ardente (et je préfère ne pas penser à l'origine du bois qui crépite...). Une fois à l'hôtel, je me glisse dans le lit croulant sous les couvertures en collant et T-shirt, ne laissant dépasser que la télécommande pour zapper sur les 49 chaînes du câble.

Le lendemain, j'arrive à La Paz en fin d'après-midi; je me suis levé à six heures du matin pour prendre un bus qui n'est arrivé que vers 12 h 30, avec plus de 5 heures de retard sur l'horaire, une performance inédite due à un problème mécanique. Des contrôles de douane, de la police antinarcotique et de l'armée - rien que ça - nous font encore perdre une heure sur la route, et c'est finalement vers 18 heures que j'arrive dans l'appartement désert, avec mes bagages au grand complet; un bel exploit au vu du chemin parcouru depuis Genève...

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Suprise que voila: Jeff is back!<br /> <br /> Enfin de nouvelles histoires/aventures/tribulations à suivre qui vont à nouveau nous changer des habituelles Soap de nos TV´s réspectives (certains en francais, d´autres en allemand, encore d´autres en éspéranto ou je ne sais...)<br /> Bref, nous l´avons a nous de nouveau.<br /> Je me demandes personellement avec quelles folies<br /> il va bien pouvoir nous épouvanter ces prochains temps...attendons et soyons prèts à tout - sauf<br /> à l´habituel Bla-bla-bla d´un Thor Heyerdal ou autre Reinhold Messner; ce n´est que de choses IMPORTANTES que nous avons à nous attendre ici!<br /> <br /> Alors, toi, l´ami que je n´aurais su inventer,vas<br /> au devant de tous périls et contes nous encore les découvertes faites dans les circonvolutions des méandres t´entourant.<br /> Nous memes t´attendons ici - autour d´une table illuminée d´une bougie suintante, avec du Rhum,<br /> de la bonne humeur, de la bonne musique<br /> et d´infinissantes nuits...<br /> <br /> ...Contes nous,l´ami.
Publicité